L’Eure et Loir à travers les siècles

Ce site faisant de dictionnaire doit être pris comme une oeuvre didactique ayant pour but d’être au service de ceux-là même que l’histoire passionne, qu’ils soient universitaires ou non. Les villes ont été volontairement mises en gras pour faciliter la recherche éventuelle, outre les dates.De même les personnages qui ont un lien plus ou moins prononcé avec le département. Un but précis : se rendre compte de l’éclaté de cet historique lié à l’ensemble de l’Eure et Loir comme l’Orléanais le précédant. Même si certaines parties semblent sortir du contexte Eurélien, cette initiative a été prise délibérément pour éclairer le lecteur. De même, si certains personnages bénéficient d’une biographie plus développée, elle découle d’une notoriété établie ou suscite de les découvrir ou les sortir d’un anonymat relatif ou non. Certains passages sont cités en vieux français. Ce regard comme cette lecture sur le passé de notre langue ont pour motifs d’éveiller la curiosité lorsque le français de l’époque posait ses jalons. Le retranscrire in-extenso dans son moule incite à décrypter une lecture qui sollicite le lecteur dans son attention à découvrir les us et coutumes du français à certains moments de notre histoire. 

L’histoire fait-elle encore partie de notre passé ? Une question que l’on peut se poser délibérément dès lors que le bouleversement de cette spécialité dans les programmes scolaires singularise une approche pour le moins déconcertante des siècles passés. Pourtant la chronologie constitue la pièce maîtresse pour comprendre le défilement de l’histoire au fil des siècles. Un site aussi visité comme la cathédrale de Chartres, inscrite au patrimoine de l’UNESCO, est une convergence touristique comme pourraient l’être, bien d’autres monuments et châteaux parmi tant d’autres témoins d’un passé trop souvent ignoré.. La plupart des rois et reines de France sont venus en la cathédrale de Chartres pour faire leurs dévotions en ce lieu emblématique qui célèbre le gothique flamboyant cher à Fulbert.

Quels sont ceux encore de nos jours parmi les aînés qui pourraient raconter tout ou partie de l’histoire eurélienne, sans doute peu, ou par bribes. A moins d’être à proximité d’un lieu d’histoire particulier, sauvegardant quelques dates précises, avant que celles-ci ne tombent dans l’oubli. Pour autant, les livres sont nombreux comme les Archives départementales et municipales , haut lieu de mémoire. Les Journées du Patrimoine viennent apporter leurs touches personnelles sur tel ou tel site. Les médias relaient aussi le passé en fonction de périodes de l’année notamment à la saison d’été. Un site aussi visité comme la cathédrale de Chartres est une convergence touristique comme pourraient l’être, bien d’autres monuments et châteaux parmi tant d’autres témoins d’un passé trop souvent ignoré.

Quels sont ceux encore de nos jours parmi les aînés qui pourraient raconter tout ou partie de l’histoire eurélienne, sans doute peu, ou par bribes. A moins d’être à proximité d’un lieu d’histoire particulier, sauvegardant quelques dates précises, avant que celles-ci ne tombent dans l’oubli. Pour autant, les livres sont nombreux comme les Archives départementales et municipales , haut lieu de mémoire. Les Journées du Patrimoine viennent apporter leurs touches personnelles sur tel ou tel site. Les médias relaient aussi le passé en fonction de périodes de l’année notamment à la saison d’été. Un site aussi visité comme la cathédrale de Chartres est une convergence touristique comme pourraient l’être, bien d’autres monuments et châteaux parmi tant d’autres témoins d’un passé trop souvent ignoré.. 

A la décharge des élèves euréliens et leurs ainés, l’histoire est un enseignement généraliste, prenant en compte la France, l’Eure et Loir n’étant qu’une succession plus ou moins ponctuelle de dates de circonstances. A vrai dire, le département étant une région discrète, aux yeux des habitants, une référence plus appropriée serait la bienvenue. Heureusement, la présence de la cathédrale sort Chartres de l’anonymat. Les autres sites à l’exemple de Maintenon, Châteaudun, Dreux, etc ne sont qu’annexes par rapport à d’autres régions qu’un certain prestige historique met en avant.

Hélas la lecture n’exerce pas les retombées que l’on serait en droit d’attendre. Notre société se modernise, se transforme tout en donnant des priorités autres que l’histoire. A charge aux passionnés d’entretenir la mémoire eurélienne en particulier. Nos institutions détiennent leur responsabilité.

Il faut reconnaître que la proximité de la région parisienne comme les quelques kilomètres qui séparent le département des châteaux de la Loire, s’avèrent un handicap sur la route du passé. 

Le château de Châteaudun est le premier des châteaux de la Loire, bien que bordant le Loir… Amusant, non ? Qui le sait en réalité, peu de monde assurément. Comme cette stèle à peine détectable sur la route de Chartres à Sours, célébrant le premier traité de  » paix  » de la Guerre de Cent ans.

Vous y découvrirez des personnages qui appartiennent à l’histoire, connus pour certains, plus effacés pour d’autres, alors que d’autres n’ont pas bénéficié de la notoriété. Un énorme travail d’investigation, de croisement d’informations car l’erreur se niche là où on l’attend pas. Nul n’est à l’abri, même en s’efforçant de croiser l’information pour la rendre la plus proche de la vérité. Les archives constituent le maillon indispensable à la connaissance historique.

Certains passages relatifs à des événements ont été conservés dans le français de l’époque pour s rendre compte des évolutions de la langue d’hier à nos jours. Bibliographie et références sont répertoriées en fin de texte

Mais de notre histoire en propre, qu’en faisons-nous ? Seulement des circonstances ponctuelles ou non. Dommage d’ignorer ce que l’Eure et Loir, en succédant à l’Orléanais du passé, peut nous faire découvrir d’extraordinaire, d’insolite également. Comme tant d’autres événements dans les pages qui vont suivre et nous faire découvrir quelques pans souvent ignorés. Un monument de mémoire pour le souvenir collectif, en souhaitant que ce présent ouvrage apporte une lumière nouvelle dans cette si belle approche que constitue l’histoire eurélienne. Une façon de rendre notre jeunesse, fière de son appartenance à une région qui détient ses lettres de noblesse, le département faisant partie intégrante de l’Histoire de la France. Il détient ses particularités et ce site va vous y aider

De notre passé lointain lorsque nous reculons par dizaines de mille d’années, seule l’archéologie nous permet de situer ce que qu’était à peu près notre terre de Beauce, une origine bien au-delà de l’Eure et Loir actuel, département né lors de la Révolution française. L’histoire de notre département du moins à ce niveau ressemble à s’y méprendre ce que l’univers a connu. Les fouilles historiques, l’examen des lieux, des pièces, de la nature des terrains, permettent de se faire une idée de nos ancêtres, avant que la civilisation n’évolue et se modernise au fil des siècles. Nous avancerons à pas mesurés pour ne point être taxés de prendre position sur nos origines, celle-ci étant l’affaire des historiens et passeurs de mémoire en la matière. 

En évoquant la Beauce, une question se pose sur son origine, laquelle détient sa signification. Il suffit de se référer au Littré pour retrouver le mot  » beausse  » ou campagne plate, à savoir dépouillée de bois et forêts d’importance. Une autre origine fait référence à l’expression gauloise  » belsa  » ou espace découvert. Pourquoi Beauce aujourd’hui. Sans affirmer ce qui va suivre, arrêtons-nous à l’année 1534 lorsque Rabelais nous fait découvrir son personnage emblématique en la personne du géant Gargantua. C’est ainsi que Gargantua traversant une forêt juché sur sa jument dénommée Grand Jument, est la proie d’une importante nuée de mouches. Sa monture ne demande pas son reste, et tue avec sa queue tous les insectes, et poussant son humeur fauche tous les arbres aux alentours. La forêt devient alors plaine ce qui conduit Gargantua à s’exclamer  » Oh ! Que c’est beau, ce…  » . La Beauce aurait pris alors son véritable nom grâce à cette littérature légendaire, – restons prudents – une région qui couvre pour une grande partie le département de l’Eure et Loir. Restons sur les belles lettres. Le 30 août 1663, Jean de La Fontaine, nous fait profiter d’un voyage partant de Paris pour se rendre dans le Limousin, en rédigeant un poème intitulé  » La Beauce  » Précisément à cette date, il envoie un courrier à son épouse Marie Héricourt, et cite la Beauce comme étant  » un pays ennuyeux  ». En quelque sorte une morne plaine.

Profitons de la circonstance pour nous pencher sur la région du Perche insérée pour petite partie dans l’ouest de l’Eure et Loir. Nogent-le-Rotrou est la principale commune à la fois perchoise et eurélienne, alors que la commune de Brou est située dans le Faux Perche car plus proche de la Beauce. Le Perche fut scindé à la Révolution entre trois départements, Orne pour l’étendue la plus importante, l’Eure, de même l’Eure et Loir.

Par contre, il est infiniment regrettable que bon nombre de documents officiels et commerciaux cite Loir avec un e. La Loire, comme fleuve, est totalement étrangère à l’Eure et Loir, le Loir étant alors affluent de l’Eure.

À chacun son espace historique. En 4 500 ans avant Jésus-Christ, la découverte en juin 2010 d’un four enterré en sape, au moment de la période néolithique, bien conservé, atteste la présence humaine à Chartres ce qui situe nos ancêtres dans un contexte global. Il est certain que la terre de Beauce connut depuis la nuit des temps, une présence comme celle des tumuli semblent vouloir attester, ou mallus plus communément identifiés comme monticules de terre que l’on retrouve du côté de Morancez, Coransez ou Berchères-les-Pierres. De même, peut-on encore voir des dolmens, des menhirs, parfois des tables associées aux dolmens de belle facture (à proximité d’Alluyes), utilisés à des fins d’inhumations ou de sacrifices. De même la présence de ladéres démontrant une présence humaine comme effective, cette pierre servant à aiguiser couteaux, armes et flèches. Le suffixe cez de certaines communes comme Morancez pourrait correspondre à des lieux de batailles. L’archéologie a encore de beaux jours devant elle pour mettre à jour notre patrimoine originel, et mieux situer nos origines. Certes, les invasions, la migration des peuples barbares rendent instables une fixation humaine. Les Celtes vont inaugurer ce cycle, acte fondateur de notre pays. 

Notre sang à nous d’abord Gaulois, ensuite Français est d’origine celte, un peuple barbare qui qualifie l’étranger, le conquérant. Avant de l’être, nous l’avons été. L’homme est, par nature, attiré par les rivages lointains. La France d’alors ou d’autre période a été la convergence de peuples autant venus de l’est que du nord. Les uns et les autres ont laissé leurs empreintes. Bien sûr, elles se sont diluées. A notre tour, nous avons franchi les mers. Chaque continent s’est inscrit en conquérant, pour finalement se noyer dans la masse, en créant les pays du monde. Un brassage continuel, et à cet égard, l’identité celte s’est noyée dans cet agglomérat humain. De cette présence, il ne reste que les objets qui permet de reconstituer patiemment son existence.

Mais alors qu’avons-nous parlé ? Comment nous nous sommes compris entre les peuples ? Possédant les mêmes ressources de la terre, il a bien fallu nous exprimer les uns envers les autres. A notre niveau, s’inscrire dans ce processus d’évolution de la langue des peuples appartient plus particulièrement aux historiens, aux linguistes possédant la connaissance pour en expliquer le cheminement. Soyons modestes dans un tel site qui ne saurait prétendre jouer la connaissance.

Après le latin, intéressons-nous à la langue d’oïl celle dont nous dépendons, nous les Euréliens. Elle est associée à la langue d’oc (Occitane). Elles sont séparées comme par magie par un fleuve : la Loire. Autant celle du sud s’est idéalisée par les troubadours, que celle du nord, a bénéficié des trouvères. L’accent chantant du Sud de la France a marqué d’une façon plus importante les esprits, alors que celle du Nord s’est montrée plus discrète. Pourtant par rapport à tous ces troubadours qui ont enchanté tous les châteaux où ils se produisaient, autant ceux du Nord ne bénéficient pas de ce charme car notre accent est aussi rugueux que celui du Sud est chantant. Cependant, nous n’avons rien à envier à ces derniers, tout en reconnaissant que la présence des trouvères en Eure et Loir de l’époque est très restreinte. Le seul auquel on peut se référer se trouve en la personne de Lambert Li Tort dont on retrouve la présence sur nos terres au XIIe siècle. Oc a laissé son empreinte avec le Languedoc qui s’est masculinisé, alors qu’Oil a disparu corps et biens ce qui prouve que l’aspect de la chanson de geste est peu impacté. Cette héritage nous est inconnu, à part quelques résurgences timides. Le charme de cette époque pourtant importante dans l’évolution de la langue demeure une inconnue, et qui peut aujourd’hui faire la différence entre troubadour et trouvère ?

D’aucuns affirmeront que la langue d’oïl est rude, influencée par une multiplicité de dialectes qui se sont forgés au fil des invasions venant aussi bien du nord de l’Europe que de l’Asie. Le flux étranger est à l’origine de civilisations qui se sont éparpillées sur notre sol, et l’arrivée du cultisme a constitué la pierre d’achoppement de la future Gaule. La phonétique tient une place importante dès lors que le parler a évolué avec la nature physique des successions de peuples dont l’origine influence l’évolution d’une langue qui va évoluer au fil des dialectes pour arriver quelques siècles plus tard, à une langue : le français. En attendant, différentes formes de dialectes à caractère régional se sont fixées comme le dialecte picard, normand, bourguignon, breton pour citer cette marque particulière qui les singularise. D’autres dialectes régionaux pourraient être cités sans s’être imposés, l’enracinement ponctuel dictant dans le temps ces langues régionales. De nos jours, le retour au premier plan des langues régionales est une résurgence qui permet de sauver un patrimoine associé au culturel. Au bout du compte, l’Ile-de-France devient l’élément central de la gouvernance royale.

A ce titre les serments de Strasbourg constituent le premier monument littéraire français datant du IXe siècle, mettant en jeu l’accord de 842 sur le partage de l’empire de Charlemagne avec Charles le Chauve, Lothaire et Louis le Germanique. Sautons trois siècles pour s’intéresser au Moyen-Age, base de notre civilisation actuelle qui va contribuer à jeter les bases d’une civilisation qui va évoluer vers la modernité. Avec le développement économique, les villes prennent forme, lieu d’accomplissement où ferveur religieuse et épanouissement artistique contribuent à animer l’évolution du moment. Le Mystère de la Passion, les prouesses de Roland sont autant de situations que la population découvre, et vont constituer les prémices de la chanson de geste, adéquation du chant associé à la versification. Les régions naissent, les seigneurs comme l’Eglise l’y aident. L’Orléanais se dessine pour être à l’origine de la naissance de l’Eure et Loir, par Révolution française oblige.

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